Intégrer les enjeux environnementaux à la recherche en physique

20 novembre 2025

CNRS Physique agit en faveur de la réduction de l’impact environnemental de la recherche, avec la mise en œuvre du plan de transition bas carbone du CNRS à l’échelle des laboratoires de physique. Il œuvre à mesurer et réduire l’impact environnemental des activités de recherche et de soutien à la recherche en physique. L’institut valorise les initiatives de réduction de leur impact environnemental des unités qui lui sont rattachées et sensibilise leurs personnels.

Plan d’actions d’atténuation proposées par les laboratoires

Afin d’adapter les orientations nationales aux spécificités de la physique et d’identifier des leviers d’action concrets, quatre groupes de travail thématiques ont été constitués :

  • Achats & Maintenance
  • Instrumentation lourde
  • Missions
  • Numérique

Composés notamment de référentes et référents Transition Environnementale volontaires issus des unités de recherche de CNRS Physique, ces groupes conduisent leur réflexion à travers plusieurs séances collaboratives. Leur mission commune consiste à s’approprier le Schéma Directeur DD&RS, à en examiner la déclinaison au regard des spécificités des laboratoires de physique, à mieux caractériser les impacts environnementaux des activités de recherche et proposer à la direction de l’Institut des actions à mettre en place.

Les recommandations des prospectives de CNRS Physique 

Les prospectives de CNRS Physique « La physique à l'horizon 2030 : recherche fondamentale et impacts sociétaux » sont l’aboutissement d’un travail collectif initié au printemps 2022 impliquant plus de 1000 physiciennes et physiciens. La physique est une science fondamentale, qui nécessite des recherches sur le long terme, pouvant mener à des découvertes capitales susceptibles de bouleverser notre compréhension du monde. Elle est également porteuse de solutions aux grands enjeux auquel notre société doit faire face.   Son premier volet aborde les thématiques scientifiques en émergence et son second volet aborde les grands défis sociétaux mis en avant par les politiques publiques française et européenne. Un troisième volet de ces prospectives vise à mettre en avant des questions transverses qui concernent toute la physique, et parfois la dépassent.

Dans ce dernier volet, le chapitre "Intégrer les enjeux environnementaux à la recherche en physique" de ce document prospectif questionne les conséquences des crises environnementales sur la recherche en physique au cours des dix prochaines années, et liste des mesures nécessaires pour intégrer ces nouvelles contraintes tout en maintenant une recherche de haut niveau.  Il contient de nombreuses remarques qui s’appliquent à toute la recherche en général, et tout particulièrement à la physique.

Des exemples d’actions visant à réduire l’impact environnemental menées par les laboratoires de CNRS Physique

Les laboratoires de physique mènent à leur échelle des actions d’atténuation de leur empreinte environnementale. CNRS Physique partage et valorise ces actions pour permettre leur diffusion dans la communauté scientifique.

« Les Jardins de la Physique 2.0 », un modèle d’engagement au service de la science

Les sites emblématiques de l'École de physique des Houches et de l’Institut d’Études Scientifiques de Cargèse (IESC) ont engagé une transformation de fond vers une plus grande sobriété énergétique. Ces lieux de recherche et formation conjuguent excellence scientifique et éthique environnementale, en favorisant des pratiques durables dans la recherche et l’accueil des communautés scientifiques.

  • Les Houches
    • Énergie et bâtiments : remplacement des chaudières fioul par des chaudières à granulés, radiateurs performants, suivi des températures. Projets : isolation, menuiseries, panneaux solaires.
    • Alimentation : un repas végétarien par jour, produits bio et locaux, suppression des dosettes de café, fournisseurs régionaux.
    • Mobilité : télétravail pour personnels hors village, vélos à assistance électrique et vélo cargo, optimisation des taxis.
    • Biodiversité et déchets : aménagement du jardin, poules pour déchets organiques, fauchage raisonné, suppression des produits chimiques, éclairage nocturne maîtrisé.
  • IESC – Cargèse
    • Bâtiment bioclimatique : isolation optimisée, inertie thermique, ventilation naturelle, chauffage et eau chaude par énergie solaire.
    • Restauration durable : fontaines à eau, suppression bouteilles plastique, vaisselle réutilisable, menus végétariens/végans, réduction des déchets alimentaires.
    • Gestion des ressources : tri sélectif, lombricompost, récupération d’eau de rinçage et d’eau de pluie (en projet), pressing écologique.
    • Mobilité responsable : flotte de véhicules électriques et bornes solaires, autocariste certifié ADEME EURO6+, incitation au train sur le continent, partenariats avec compagnies maritimes/aériennes labellisées.

Un Cristal collectif du CNRS récompense en 2025 les travaux menés par les Jardins de la Physique