Information dans les systèmes vivants – Mécanismes multi-échelles de génération, stockage et transmission au-delà du génome
La Mission pour les initiatives transverses et interdisciplinaires (MITI) a pour objectif de promouvoir, animer et coordonner l'interdisciplinarité au CNRS, en particulier l’interaction entre ses dix instituts. Dans ce cadre, elle lance en 2026 l’appel à projets « Information dans les systèmes vivants : Mécanismes multi-échelles de génération, stockage et transmission au-delà du génome ».
Le projet doit être porté par un personnel scientifique titulaire, appartenant à une unité du CNRS (CR, DR, CPJ, MCF, PR, IR).
Cet appel vise à décrypter les mécanismes mis en œuvre dans la génération, le stockage et la transmission de cette information jusqu’à la façon dont elle participe à l’évolution des systèmes vivants et s’en trouve elle-même modifiée. On pourra citer comme exemple l’organisation spatiale du cytoplasme comme vecteur informationnel crucial. Les gradients de concentration, les condensats biomoléculaires sans membrane et l’architecture du cytosquelette créent des domaines fonctionnels qui polarisent la réponse cellulaire. À l’échelle tissulaire, la communication intercellulaire s’effectue par des signaux chimiques (hormones, neurotransmetteurs), mécaniques (contraintes physiques) et électriques qui synchronisent les réponses cellulaires. Au niveau de l’organisme, des informations intra-organes peuvent engendrer une source de signaux adaptatifs. Au niveau des populations, l’information comportementale se propage par des signaux spécifiques, par la sensibilité individuelle, et par la structure sociale qui favorisent la diffusion rapide et coordonnée des réponses collectives. Par ailleurs, l’apprentissage social est susceptible de créer des traditions culturelles chez de nombreuses espèces.