Un océan de microplastiques suivi à l’échelle nanométrique
Comment les déchets d’emballage plastique se dégradent-ils dans l’océan ? C’est la question abordée dans un travail récent consacré à la dégradation du polyéthylène lors d’une exposition prolongée à un milieu marin. Ce polymère semi-cristallin, très utilisé comme emballage plastique, voit sa nanostructure profondément modifiée, avec une augmentation de la cristallinité accompagnée d’une perturbation de l’ordre lamellaire. Cette modification de la nanostructure a des implications importantes pour comprendre la fragilisation, la dégradation chimique puis la rupture d’un déchet plastique en fragments de plus en plus petits qui déterminent au final la durée de vie d’un emballage plastique dans l’environnement.
L'étude, publiée dans ACS Environmental Science & Technology, a été menée par des physiciennes et des physiciens du Laboratoire de physique des solides (LPS, CNRS/Univ. Paris-Saclay) en collaboration avec des équipes du Laboratoire interactions moléculaires et réactivité chimique et photochimique (IMRCP, CNRS/Univ. de Toulouse III-Paul Sabatier), du Laboratoire de la molécule aux nano-objets: réactivité, interactions et spectroscopies (MONARIS, CNRS/Sorbonne Univ.) et du Laboratoire chimie, catalyse, polymères et procédés (C2P2, CNRS/Univ. Claude Bernard Lyon 1/École sup. de chimie, physique, électronique de Lyon).
Référence
Molecular scale understanding of the embrittlement in polyethylene ocean debris. Garvey, Christopher*; Impéror-Clerc, Marianne ; Rouzière, Stéphan ; Gouadec, Gwenael ; Boyron, Olivier ; Rowenczyk, Laura ; Mingotaud, Anne-Françoise ; ter Halle, Alexandra*. ACS Environmental Science & Technology, le 18 août 2020.
DOI : doi.org/10.1021/acs.est.0c02095
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