Salon Consumer Electronic Show (CES) 2018 : présentation d'une startup INP

Innovation

De nombreuses start-up liées au CNRS ont participé au CES 2018, le célèbre salon international dédié aux nouvelles technologies. Entre radioactivité, caméra ultra réactive, sécurité par le selfie et robots contrôlés par réalité virtuelle, focus sur l'une d'entre elles.

Icohup – Une identification précise des sources radioactives

Les jours du bon vieux compteur Geiger sont-ils comptés ? Avec Rium, la start-up Icohup1 va bien plus loin que la simple détection de la radioactivité. Ce capteur mesure non seulement la dose radioactive, mais détaille en plus quels éléments la produisent grâce à un spectromètre. Le boîtier envoie les données sur une application mobile, où l’utilisateur découvre quels isotopes d’uranium sont en présence, s’il y a du césium, du radon, de l’américium 241…

Iochup est issu de l’Institut lumière matière (CNRS/Université Claude Bernard) , où son fondateur Gaël Patton a obtenu son doctorat. « Notre savoir-faire pour concevoir des instruments vient de l’ILM, avec qui nous gardons un fort lien technique, explique-t-il. Nous y faisons en effet encore tous nos tests et développements. » Basée à Lyon et à Limoges, la start-up avait déjà présenté le concept de Rium au CES 2017 et obtenu un CES Innovation Award, mais elle est revenue pour cette édition avec un produit entièrement prêt. « Le CES représente une incroyable opportunité de rencontres, à la fois sur le marché français et international », s’enthousiasme Gaël Patton. En plus de sa version classique, l’équipe a également emmen é avec elle un prototype spécialisé dans la détection du radon, un élément radioactif que l’on trouve en grande quantité dans certaines régions de France.

Application comprise, Rium va coûter 400 euros TTC, mais des conceptions sur-mesure seront aussi possibles pour les professionnels et les industriels. « Nous pouvons installer tout un réseau de capteurs, reliés par radio à un point de lecture unique, précise Gaël Patton. Cela permet de surveiller l’ensemble d’un site en un seul endroit. Comme l’architecture de base est déjà maîtrisée, nous pouvons adapter le système à chaque site industriel. »

D’autres applications sont également envisagées, comme embarquer les capteurs sur des drones pour de la cartographie environnementale. Lors de survols à basse altitude, les données passeraient directement dans le drone avant d’être transmises en temps réel à son pilote.

« Nous avons aussi lancé de nouveaux projets avec d’autres laboratoires du CNRS installés à Limoges, conclut Gaël Patton. Nous travaillons ainsi avec le XLIM (CNRS/Université de Limoges) pour développer une solution sécurisée innovante pour les objets connectés, maillon faible de la cybersécurité. »

  • 1 Instruments connectés hautes performances

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