© Authier Ludovic 2016

Thomas SalezPhysique de la matière complexe

Consolidator Grant

Thomas Salez est chercheur CNRS. Il a obtenu son doctorat à l'ENS Paris, où il a développé une expérience de refroidissement atomique au Laboratoire Kastler Brossel. Il a ensuite rejoint le Laboratoire Gulliver de l’ESPCI Paris, où il a étudié théoriquement la matière molle. Au sein du groupe EMetBrown qu'il a créé et qu'il anime à présent au LOMA à Bordeaux, il étudie, sur les plans expérimental et théorique, les propriétés de la matière complexe aux interfaces. Il est lauréat de la médaille de bronze du CNRS en 2018, éditeur associé à European Physical Journal E et membre de l'unité de recherche collaborative sur la matière molle à l’Université d'Hokkaido, au Japon. Il enseigne également en master à l'Université de Bordeaux et à l'Institut d'Optique. Enfin, il a cofondé au Canada la startup MesoMat qui vise à produire de nouveaux matériaux et des capteurs intelligents pour l’industrie.

Mouvement brownien aux interfaces molles (EMetBrown)

Le mouvement brownien est un paradigme scientifique central ayant des implications en physique fondamentale, en biologie et même en finance. En comprenant que le mouvement erratique apparent de particules microscopiques est une conséquence directe du mouvement des molécules du fluide environnant, des pionniers comme Albert Einstein et Jean Perrin ont fourni des preuves décisives de l'existence des atomes. À une époque de miniaturisation et de science des surfaces, il est pertinent de reconsidérer ce problème canonique en y ajoutant des frontières. En effet, le mouvement brownien aux interfaces et en confinement est une situation très répandue en microbiologie et en nanofluidique. Songeons par exemple au cas d’une protéine aux abords d’une membrane cellulaire : dans une telle situation, les effets de surface pourraient devenir dominants et modifier drastiquement les trajectoires classiques, et donc toute la machinerie de la vie ! En combinant plusieurs méthodes de pointe, le projet EMetBrown ambitionne de mesurer expérimentalement et de modéliser mathématiquement le mouvement brownien de micro- et nanoparticules libres de se mouvoir, piégées ou attachées, au voisinage d’interfaces complexes.

Fonction

Chargé de recherche au CNRS, Laboratoire ondes et matière d'Aquitaine (LOMA, CNRS/Université de Bordeaux)